đ Man's Search For Meaning
AprĂšs Deep Work, je continue la liste de lectures que mâa conseillĂ© Copilot1 aprĂšs lui avoir fourni mon avant-dernier post de 2024. Le titre, ainsi que le contexte, en disaient dĂ©jĂ long sur ce que pouvait ĂȘtre le contenu de ce livre. EtâŠjâai Ă©tĂ© assez déçu.
I. Expériences dans un camp de concentration
Longue de 120 pages, cette grosse premiĂšre moitiĂ© se concentre sur des souvenirs de lâauteur dans des camps de concentration.
Si jâavais dĂ©jĂ lu La Mort est mon mĂ©tier2, qui mâavait assez marquĂ© par sa noirceur, jâadmets que le sujet est si sombre quâau-delĂ dâune connaissance globale de la chose, je nâai jamais cherchĂ© Ă lire plus de tĂ©moignages de survivants3. Le propos nâĂ©dulcore rien: morts, cruautĂ©, dĂ©shumanisation,⊠Le hasard du calendrier a voulu que je lise ces pages quelques jours aprĂšs les commĂ©morations du 80Ăšme anniversaire de la libĂ©ration du camp dâAuschwitz-Birkenau, et mĂȘme si tout ce qui est relatĂ© ici nâest pas forcĂ©ment neuf pour une personne qui a consciencieusement suivi les cours de lycĂ©e relatifs Ă cette pĂ©riode, rappeler la cruautĂ© dont est capable lâhomme reste une nĂ©cessitĂ© en tous temps.
Lâauteur revient sur beaucoup dâexpĂ©riences, toutes liĂ©s Ă la capacitĂ© de survie, et qui mĂšneront au dĂ©veloppement de son Ă©cole de pensĂ©es psychologique: la logothĂ©rapie, ou thĂ©rapie par le sens (de la vie). De la mĂȘme maniĂšre quâun autre livre sur la mortalitĂ© lu rĂ©cemment, lâimminence certaine de la mort y revient comme une raison de plus de profiter de la vie.
II. La logothérapie en quelques mots
A partir de lĂ , lâauteur mâa perdu.
Les expĂ©riences personnelles sont mises de cĂŽtĂ©, et la logothĂ©rapie est prĂ©sentĂ©e. Le propos se fait de plus en plus difficile Ă lire, ne se cantonnant parfois quâĂ une demi-page qui mâa parfois semblĂ© plus relever de lâidĂ©e notĂ©e sur un bout de papier que de la vraie rĂ©flexion. Soixante pages, presque autant dâidĂ©es, mais avec une mise en place trop peu parlante pour moi.
Postscript
Il est peu de livres que jâai âabandonnĂ©sâ4, mais mon propre travail thĂ©rapeutique consiste aussi Ă mettre un terme aux choses qui ne me conviennent pas. Je ne pense pas lâauteur en faute; je pense plutĂŽt que je nâai pas lâesprit analytique nĂ©cessaire pour lire une Ă©tude psychologique sans quâelle ne soit emballĂ©e dans un storytelling auquel me raccrocher pour lâancrer en moi.
Ce qui en soit, mâennuie un peu: lorsque lâauteur mentionnait sa maniĂšre dâaccepter de remettre sa survie au destin, ma propre phobie de lâavion me revenait en tĂȘte, un sujet que jâaurais aimĂ© creuser un peu plusâŠ
Ainsi, restons alertesâalertes de deux maniĂšres:
Depuis Auschwitz nous savons de quoi lâhomme est capable.
Et depuis Hiroshima nous savons ce qui est en jeu.
â Viktor E. Frankl, Manâs Search For Meaning (1946), derniers mots
Microsoft Copilot est le chatbot de conversation, concurrent Ă ChatGPT, lancĂ© par Microsoft. ↩︎
Ecrit par Robert Merle, le livre La mort est mon mĂ©tier est une âune re-crĂ©ation Ă©toffĂ©e et imaginative de la vieâ du commandant des camps de concentration et dâextermination dâAuschwitz-Birkenau. ↩︎
Je rĂ©alise dâailleurs que de la mĂȘme maniĂšre, je nâai jamais lu Le Journal d'Anne Frank, mais jâai lu La Vie d'Anne Frank de Melissa MĂŒller, qui traite du sujet, mais Ă la troisiĂšme personne. ↩︎
En lâoccurrence, jâai lu en diagonale. ↩︎
